Chiffre du mois
30000
C’est, d’après un haut fonctionnaire s’exprimant dans Le Figaro du 28 novembre 2011, le nombre d’armes de gros calibre circulant actuellement dans les banlieues françaises. D’après ce spécialiste, il s’agirait majoritairement de fusils d’assaut de type Kalachnikov et de pistolets 357 magnum. En moyenne, depuis dix ans, 8.000 armes à feu sont saisies chaque année en France, dont 10 % d’armes de guerre, relevait l’hébdomadaire Minute en juillet dernier. « Davantage qu’une multiplication du nombre d’armes présentes dans les quartiers sensibles, on assiste en réalité au développement d’une mutualisation de l’accès aux armes », précise un rapport parlementaire intitulé Les violences par armes à feu et l’état de la législation, daté de juin 2010.
D’après les policiers et criminologues, les ventes d’armes dans nos banlieues impliquent de plus en plus souvent, du côté des fournisseurs, des organisations criminelles albanaises et, du côté des « clients », des bandits venus des banlieues de l’immigration. La recrudescence de la violence armée se manifeste dans les rivalités entre bandes de cités, devenues de véritables entreprises internationales du trafic de drogue – sans oublier les règlements de comptes liés au grand banditisme. Le commissaire Dimitri Zoulas, patron du Sirasco (Service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique de la criminalité organisée qui centralise l’information sur la grande criminalité), est particulièrement inquiet : « Le potentiel de violence de ces groupes, composé d’individus jeunes et déterminés, est aggravé par la possession d’armes de guerre ».
