Chiffre du mois

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C’est, sur le seul département de la Seine- Saint-Denis, le nombre de personnes interpellées pour trafic de stupéfiants ces vingt derniers mois ! En outre, 737 armes, 25 kg d'explosif et plus de 3 millions d'euros de numéraire ont été saisis en un an.
Parmi les villes les plus touchées du département figurent Saint-Ouen, La Courneuve, Saint-Denis et Sevran. Est-ce vraiment un hasard si toutes ces communes sont particulièrement touchées par l’immigration ?
Christian Lambert, préfet de Seine-Saint- Denis, semble le penser. Pour lui, la fin du trafic de drogue dans les cités passe simplement par l'interpellation et la remise dans le droit chemin des trafiquants et guetteurs grâce à des programmes d’accès à l’emploi. Il s’agirait donc, à l’en croire, d’un problème « social ». En réalité, il n’en est rien.

Ces jeunes gagnent des sommes folles grâce à des trafics organisés par des bandes ethniques, dans des quartiers où le communautarisme impose sa loi aux individus. Ainsi que le dit Christian Lambert lui-même, « les trafiquants utilisent souvent des mineurs comme guetteurs, payés 100 à 150 euros par jour » – soit à peu près 3.000 euros par mois, obtenus sans diplôme, sans fatigue et dans une parfaite impunité. Assez logiquement, ces mineurs abandonnent très souvent l'école ou leur petit boulot pour sombrer dans la délinquance, où, dès l’âge de 20 ans, ils peuvent espérer gagner jusqu’à 10.000 euros par mois.
La pression communautaire s’exerce en outre sur ceux ayant envie d’échapper à la spirale du crime. Dans les cités de non-droit soumises à l’omertà et aux solidarités communautaires, le trafic de drogue fait parfois vivre des familles entières. Des enfants de 12 ans apportent, en acceptant de guetter, un complément de revenu à des foyers polygames. Il peut y être mal vu de vouloir exercer un métier honnête infiniment moins rétribué. Certaines mères de famille, sous la pression des trafiquants, ou tout à fait volontairement, acceptent, en échange de 300 ou 400 euros par mois, de jouer les « nourrices » : c’est-à-dire de cacher des cargaisons de drogue à leur domicile ou dans leur cave.
Pour soigner le mal, il faut poser le bon diagnostic. Il importe donc de rejeter les clichés sur le « mal-être » ou la précarité et oser faire le lien entre criminalité et immigration. La seule solution pour obliger les jeunes délinquants et criminels à rentrer dans le droit chemin consisterait à faire peser sur eux la certitude d’une peine juste et sévère. Mais il faudrait en outre démanteler le tissu communautariste qui les protège autant qu’il conditionne leur existence.

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