Hollande et Sarkozy, c'est la peste et le choléra

L'épreuve de la gare du Nord
Il faut être atteint de cécité politique pour s'imaginer que Nicolas Sarkozy puisse faire mieux qu'Hollande en matière d'immigration. Le bilan du président sortant plaide contre cette idée folle, fondée sur la croyance naïve que la fausse droite serait réellement différente de la vraie gauche. M. Sarkozy est au pouvoir depuis dix ans, comme ministre de l'Intérieur, donc de l'immigration, pendant cinq ans (2002-2007), puis comme président de la république pendant les cinq années suivantes (2007- 2012). Or, il a fait entrer légalement en France, chaque année, beaucoup plus d'immigrés que les socialistes avant lui, de 1997 à 2002. Ce sont les statistiques officielles, les siennes, qui nous l'apprennent : 130.000 immigrés par an avec Jospin, 200.000 immigrés par an avec Sarkozy. Nul n'avait jamais reçu autant d'immigrés que Sarkozy dans l'histoire de France !
Alors, quand il prétend vouloir diminuer ce flux de moitié, il n'est pas crédible : c'est une promesse électorale sans valeur faite pour berner les Français. Pourquoi n'a-t-il pas agi plus tôt, pendant les dix années où il a été aux commandes ?
Si vous aviez encore des doutes, je vous conseillerais l'épreuve de la gare du Nord, à Paris. On se croirait en Afrique noire. Il serait donc tragique qu'il fût réélu pour continuer la politique qu'il a menée si longtemps et qu'il a clairement assumée à maintes reprises, en déclarant par exemple : « La France d'après, c'est une France où l'expression "Français de souche" a disparu. » Ou : « L'objectif, c'est de relever le défi du métissage. Ce n'est pas un choix, c'est une obligation », etc. (voir l'anthologie des propos de M. Sarkozy dans le numéro précédent).



Pas de divergences entre la vraie gauche et la fausse droite

Au moment où j'écris ces lignes, il semble malheureusement acquis que le second tour de la présidentielle opposera Hollande à Sarkozy. Or, on ne peut pas choisir entre la peste et le choléra ! Compte tenu du bilan de Sarkozy et des idées qu'il a proclamées, aucun Français conscient des intérêts vitaux de sa patrie ne peut donner sa voix à un personnage aussi nuisible. Mais on ne peut pas non plus voter pour Hollande ! Il ne reste donc au second tour que l'abstention (ou le vote blanc). Nous devons refuser l'illusion de la fausse alternance entre les partis dits de gouvernement qui permet au système pseudodémocratique mis en place sous l'égide de la superclasse mondiale de prospérer.
Le clivage droite-gauche n'a nullement disparu, mais, s'il persiste au niveau des électeurs, il s'estompe progressivement quand on monte dans la hiérarchie politique, pour s'effacer tout à fait au sommet. L'ouverture à gauche pratiquée par Sarkozy en 2007 n'était pas seulement une manoeuvre politicienne, c'était aussi la reconnaissance officielle de ce fait considérable qu'il n'y avait plus depuis longtemps de divergences réelles au sein de l'UMPS entre la vraie gauche et la fausse droite, qui baignent dans le même cosmopolitisme destructeur de notre identité.
Le second tour de la présidentielle ne nous intéresse pas. Réservons-nous pour les législatives qui suivront, où il faudra voter pour les candidats populistes, c'est-à-dire, le plus souvent, pour ceux du Front national.

Vous êtes ici : Accueil Editoriaux Hollande et Sarkozy, c'est la peste et le choléra