J'ai fait un rêve

Régler le problème de l'immigration

Je ne me prends pas pour Martin Luther King. Mais j'ai fait un rêve : les Français avaient élu à la tête de l'Etat un homme qui partageait nos convictions. Et je voudrais vous raconter ce qui s'est passé dans mon rêve.

Dès qu'il prend ses fonctions, le nouveau président désigné par le destin pour sauver la France entreprend de grandes réformes pour régler le problème de l'immigration dans des conditions moralement et humainement irréprochables, comme le dit la devise de Voix des Français. Son premier acte est de modifier la Constitution par référendum pour que le peuple français recouvre l'exercice de la souveraineté.

D'abord, il est stipulé que la loi française l'emporte sur les dispositions des traités et les normes du droit international, fût-il européen. Tout juge qui prétendrait le contraire se rendrait coupable de forfaiture (crime qui est réintroduit dans le code pénal).

Ensuite, l'usage du référendum est consacré et généralisé. Toute loi votée par le parlement peut être soumise à référendum par le président de la République. Un référendum d'initiative populaire a lieu pour toute proposition de loi présentée par 1 % du corps électoral.
Il est expressément stipulé que la loi adoptée par référendum ne peut être censurée par le conseil constitutionnel ni par aucun autre juge, puisqu'elle émane directement du peuple.

Enfin, toute décision du conseil constitutionnel peut être cassée ou réformée par décision du président de la République, lequel soumet sa décision à l'approbation du peuple par référendum ou à celle du parlement réuni en congrès et votant à la majorité qualifiée.


Instituer la préférence nationale

Le président de la République soumet ensuite au peuple, par un second référendum, une grande loi sur l'immigration, qui comporte cinq volets.
Primo, la législation antiraciste est abrogée en vue de rétablir non seulement la liberté d'expression, mais aussi l'indispensable liberté de discrimination.Secundo, la préférence nationale est instituée dans tous les domaines : emploi, prestations sociales, logement...

Tertio, le droit de la nationalité est réformé, pour que ne subsistent plus que deux voies d'accès à la nationalité française : le jus sanguinis, droit du sang, pour les enfants de parents français ; et la naturalisation par décret après vérification de l'assimilation du candidat. En outre, le gouvernement est chargé de réexaminer le statut des millions de Français de papier et invité à les déchoir de la nationalité française en cas d'indignité ou de défaut d'assimilation.

Quarto, les étrangers doivent demander la permission de vivre en France. Cette autorisation de séjour leur est accordée discrétionnairement pour un temps déterminé. Elle peut leur être retirée à tout moment, sans qu'aucun juge ait qualité pour s'y opposer. L'immigration étant désormais considérée comme une faveur révocable ad nutum, toutes les dispositions qui font obligation à la France de recevoir un étranger sont déclarées nulles et non avenues, notamment le droit d'asile et le regroupement familial. Tout immigré peut être expulsé de France ou relégué dans une partie du territoire français par simple arrêté préfectoral, lequel est considéré comme un acte de gouvernement et ne peut être contesté devant les tribunaux.

Quinto, il est interdit d'aider les immigrés illégaux, puisque ces soi-disant "sans-papiers" sont des délinquants passibles d'un an de prison en vertu de la loi qui était déjà en vigueur avant l'élection du nouveau président. Ils ne peuvent plus bénéficier de la moindre aide publique, sous quelque forme que ce soit (allocations, logement, école, soins...). En outre, les particuliers qui leur fournissent une aide quelconque, ne serait-ce qu'en s'abstenant de les dénoncer à la Justice, sont systématiquement poursuivis par le procureur de la République pour complicité ou recel de preuves.

Faire partir deux millions d'immigrés en cinq ans

Les progrès sont alors très rapides sur le front de l'immigration. Les immigrés illégaux sont nombreux à quitter la France d'eux-mêmes, n'y trouvant plus ni assistance ni emploi ni logement. S'ils restent, ces hors-la-loi sont jetés en prison aussitôt qu'ils sont interpellés, avant d'être expulsés manu militari ou relégués en Guyane si aucun pays n'accepte de les accueillir.

Les immigrés en règle sont obligés de s'en aller quand leur autorisation de séjour est expirée ou si elle a été rapportée. Sinon, ils rejoignent les rangs des immigrés illégaux, avec toutes les conséquences que cela implique.

Grâce à cette politique de salut public, le nouveau président réussit à faire partir de France deux millions d'immigrés en cinq ans. Le rêve !

Henry de Lesquen, président de Voix des Français