Je ne fais pas partie de la bande à Zemmour

La sucrette de l'idéologie dominante    
Invité le 6 mars 2010 à Canal Plus, Eric Zemmour avait déclaré : "Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes. C'est un fait." Quel scandale à gauche ! Et quelle mobilisation à droite ! Yves Daoudal a dit l'essentiel au sujet de cette affaire dans son Daoudal Hebdo (1er avril 2010) : "Je n'ai jamais compris pourquoi il fallait aduler quelqu'un qui ne dit rien d'autre que ce que nous disons depuis toujours."

L'indignation factice soulevée par ces propos était surprenante, car Zemmour était ici parfaitement dans son rôle. Comme l'écrit encore Yves Daoudal, le rôle d'Eric Zemmour, c'est de faire accroire aux naïfs que les idées nationales "ont droit de cité, contrairement à ce qu'affirment les tenants de ces idées". Au Figaro, Zemmour a permis "à de nombreux lecteurs de droite de se reconnaître quand même dans ce journal et de continuer à l'acheter".

Je ne conteste pas la sincérité d'Eric Zemmour et je le trouve même sympathique. Je crois seulement qu'il est conscient de son rôle, qui est de rabattre les gens de droite sur les media du système. Zemmour est la sucrette qui fait passer le poison de l'idéologie dominante.

Un complot médiatique
L'affaire Zemmour ressemble fort à un coup monté, un complot médiatique cousu de fil blanc. Elle se produit juste au moment où il publie un livre, Mélancolie française, imprimé en mars 2010, livre auquel elle fait une immense publicité. La coïncidence n'est-elle pas miraculeuse ? Il est de plus remarquable que la plainte contre lui n'ait pas été déposée par le MRAP, mais par la LICRA, ligue contre l'antisémitisme, officine créée et dirigée par des juifs qui n'avaient pas de raison de s'en prendre à un coreligionnaire pour si peu. Bien entendu, la LICRA eut tôt fait de retirer sa plainte.
On nous a fait pleurer sur le sort du martyr.Mais il ne lui est rien arrivé. Il n'a été licencié ni du Figaro Magazine ni de RTL. Eric Zemmour n'a rien perdu dans l'histoire ; il en a tiré au contraire une extraordinaire notoriété. Il est devenu une "icône" pour la droite de la droite, pour une foule de braves gens qui s'imaginent sans doute que le salut vient encore aujourd'hui des juifs, comme il y a 2.000 ans...

"Cherchez à qui le crime profite."Ce n'est évidemment pas la remarque d'Eric Zemmour qui était un "crime", mais l'exploitation qui en a été faite. Et je vois deux grands bénéficiaires de l'opération. D'abord, Eric Zemmour lui-même, qui va gagner de l'argent avec son livre et qui s'est constitué un fabuleux fonds de commerce à droite pour les suivants. Ensuite, le système dans son ensemble, qui a missionné le berger Zemmour pour conduire les brebis de la droite dans les filets du "politiquement correct".
Moi, je ne marche pas. Je ne ferai jamais partie de la bande à Zemmour.

P.-S. : l'identité nationale est le sujet de la prochaine conférence organisée à Paris le 1er juin par le Club de l'Horloge à l'occasion du "prix Lyssenko", "prix" de la désinformation scientifique ou historique attribué par ironie (voir en page 6). J'espère y retrouver certains d'entre vous.

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