L'ouverture à gauche, c'est l'ouverture à l'immigration

L'immigration à front renversé     

Le petit Nicolas n'a pas attendu d'être élu président en 2007 pour pratiquer l'ouverture à gauche. Cinq ans auparavant, en 2002, tout juste nommé au ministère de l'Intérieur, il avait montré son allégeance aux idées cosmopolites en s'en prenant au « mythe de l'immigration zéro » et en proclamant que la France était ouverte à l'immigration. Le Monde expliquait le 20 octobre 2002 que la nouvelle majorité de droite avait doublé les socialistes sur leur gauche en matière d'immigration : « Qui prétend ces temps-ci que "la France a besoin d'immigrés" ? Noël Mamère ? Non,Nicolas Sarkozy. » Le titre de l'article était on ne peut plus clair : « L'immigration à front renversé ».
Ministre de l'Intérieur et donc chargé de l'immigration pendant cinq ans, M. Sarkozy n'a cessé de faire une politique encore plus immigrationniste que celle conduite par ses prédécesseurs de gauche : il a fait entrer de 2002 à 2007, selon les statistiques officielles - les siennes -, 30%d'immigrés de plus que ceux-ci ne l'avaient fait pendant les cinq années précédentes, de 1997 à 2002.
Le tartufe du patriotisme
L'immigration est longtemps demeurée une ligne de partage entre la gauche et la droite. On pouvait dire, en bref, que la gauche était pour l'immigration, et que la droite était contre, à des degrés divers, il est vrai. Sarkozy a brouillé les repères par son double langage. Persuadé que les électeurs de droite seraient assez crédules pour gober un discoursmartial sur l'identité nationale sans en demander davantage, le tartufe du patriotisme est allé au Mont-Saint-Michel pour déclarer sa flamme à la France... Et, le soir-même de son élection, il a appelé JulienDraypour lui proposer de devenirministre. JulienDray, activiste trotskyste devenu socialiste, fondateur de SOS-Racisme ! JulienDray ayant refusé, nous avons eu Fadela Amara au gouvernement. Avec Bernard Kouchner, Jean-Pierre Jouyet, Jean- Marie Bockel, Martin Hirsch, tous socialistes. Sans oublier Eric Besson, ancien conseiller de Ségolène Royal, débauché en pleine campagne, et chargé aujourd'hui de l'immigration.

Vrais Français et Français de papier
Le ministre Besson n'a pas eu besoin de cesser d'être de gauche pour devenir la voix de son nouveaumaître, comme lemontre la manière dont il a résumé le pseudo-débat sur l'identité nationale : « Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que la France a toujours été une terre d'immigration et d'intégration. Il n'y a pas de Français de souche en France » (sic). Pas de Français de souche ? C'était le voeu de l'actuel président de la République, qui a écrit dans la conclusion de son livre Témoignage, en juillet 2006 (page 280) : « La France d'après (...), c'est une France où l'expression "Français de souche" a disparu. » Je crois cependant inutile de se battre sur les mots. Si MM. Sarkozy et Besson ne veulent pas que nous soyons des « Français de souche », disons tout simplement ce que nous sommes : les vrais Français. Les Français de la France française, venue du fond des âges, par opposition aux immigrés devenus des Français de papier qui forment des communautés séparées du corps de la nation.


Henry de Lesquen, président de Voix des Français


Henry de Lesquen, président de Voix des Français

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